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Recueil

Titre_latin: Bonaventura, Soliloquium

: Cordiale quattuor novissimorum

: Peniteas cito libellus

: Tractatus de modo confitendi

Recueil de trois pièces, comprenant deux imprimés du XVe siècle et un manuscrit. L’abbé Delamotte signale, dans son Catalogue des Manuscrits de Saint-Omer (ms. 1297), que ce recueil comprenait initialement 4 pièces : les deux éditions incunables et la pièce manuscrite listées ci-dessus, et, en 3e position, un exemplaire de la Compilatio magistri Johannis de Fabrica super relaxatione, dont il dit qu’elle a été « détachée du recueil d’ancienne date ».
Il précise dans une note ajoutée en marge du 1er volume du catalogue d’Aubin (ms. 842-1, p. 173), à côté du n°348 qui ne mentionne que la 1ère pièce du recueil : « Le n° 348 était un recueil intitulé Liber Carthusiensium prope Stum Audomarum, comprenant quatre morceaux, 1° l’incunable Liber de quatuor novissimis, 2° Le soliloque ou dialogue de l’âme et du corps de St Bonaventure non daté, 3° La Compilatio magistri Johannis de Fabrica super relatione pecarum animarum purgatorii, 4° Peniteas cito. Le 3e morceau a été enlevé et mis je ne sais où. J’ai détaché le 4e et l’ai mis aux manuscrits où il figure au n° 1186 ». Cette pièce manuscrite, distraite du recueil le 6 juin 1926 par lGeorges Delamotte, pour intégrer la section des manuscrits sous le n° 1186, a été réintégrée au recueil pour la campagne de restauration 2018.
Il précise enfin, dans une note ajoutée en marge du 3e volume du catalogue d’Aubin (ms. 842-3), p. 6 de la notice des livres imprimés dans le XVe siècle et dont il est question dans ce catalogue : « Le n° 348 contient trois ouvrages dont un manuscrit… ». Dans l’état actuel des connaissances, nous ne savons pas quelle est la source de Delamotte concernant la présence du Jean de Fabri dans ce recueil… si elle a existé, cette pièce est actuellement perdue.

CONTENU ACTUEL :
1 : Cordiale quattuor novissimorum. – Anvers : Mathias Van der Goes, 1483. in quarto.
Paru sans nom d'auteur, Autrefois attribué à Henri de Hesse, Thomas de Haselbach, Gérard Groote, Denis le Chartreux, Jean de Vliederhoven, il est désormais attribué de façon certaine à Gérard de Vliederhoven, qui l'a écrit écrit pendant son séjour à Utrecht, entre 1386 et 1396.

2 : Soliloquium. – [Gouda : Gerard Leeu, 1483]. in quarto.
Saint Bonaventure surnomme le Docteur Seraphique, est étudiant à Paris durant les années 1232-1246, et entre chez les franciscains en 1243. Il aurait suivit l'enseignement d'Alexandre de Hales (mort en 1245) ainsi que celui de Jean de la Rochelle. De 1253 à 1255, il est maître régent, titulaire de la chaire franciscaine de la faculté de théologie de l'Université de Paris, au moment où Thomas d'Aquin enseigne chez les Dominicains. Le 3 juin 1273, il est créé cardinal-évêque d'Albano. Il meurt ministre général des Franciscains le 15 juillet 1274. Il a été canonisé en 1482 et déclaré docteur de l’Église en 1587.
Le Soliloquium, est un recueil d'enseignements mystiques, et l'une de ses œuvres les plus populaires. Présenté sous la forme d'un dialogue entre l'homme et l'âme, il comprend de nombreuses citations de l'enseignement spirituel des Pères de l'Église. Il a été imprimée à plusieurs reprises au cours du XVe siècle ; il en existe au moins huit éditions en latin, autant en néerlandais et une en espagnol.

3 : Copie manuscrite du Peniteas cito libellus ou Tractatus de modo confitendi, XVe s., 18 f.
volume de 17 feuillets de papier, inscrits à longues ligne sur 39 lignes suivant les vergeures. Le seul filigrane de cette partie est une main aux quatre doigts serrés, le pouce seul écarté avec un trait horizontal séparant les doigts de la paume, mais non identifiable sous briquet (le dessin en est très net). L'écriture est une cursive maladroite d'une seule main.
Le Peniteas cito est un petit traité ascétique anonyme dans la plupart des manuscrits mais que certains attribuent à Jean de Garlande et qui a été édité sous le nom de Pierre de Blois dans la Patrologie Latine, destiné à guider ceux qui souhaitent mener une vie de pénitence.

DÉCOR
Les deux pièces imprimées s'ouvrent sur une initiale filigranée de même style. Le filigrane est raffiné et agrémenté de couleurs. La plus travaillée est l'initiale D (f. 74), dont la panse de la lettre est ornée d'un bouton floral.

RELIURE
Parchemin souple à recouvrement, les cahiers sont cousus sur une languette de cuir fort qui vient solidifier le dos du livre et à laquelle est également cousue la couvrure. Les fonds des cahiers sont renforcés à l'intérieur et l’extérieure par des languettes de parchemin qui se limitent aux points de passage de la couture.

PROVENANCE
– “Liber cartuSienSiu Ppe Sctu Audomaru" accompagné de deux cotes anciennes "B XV" (biffé), corrigé par “ E. 188”.
– Ment. [v° garde sup.] “Augus Stufeu in suo statu … in quo … non audit… at … est qq uno pasor (?) mortali … dormit … … … hostibus”
– cote des Chartreux de Saint-Omer.

BIBLIOGRAPHIE
Pièce 1 : ISTC ic00890000. GW 7481. HC 5702. Pell 5100. Goff C-890. BMC IX 178.
Pièce 2 : ISTC ib00954000. GW 04687. HC 3485. Pell 2671. CIBN B-640. Goff B-954. BMC IX 36.