Homéliaire patristique pour les dimanches et fêtes, seconde partie
Auteur
Augustin, saint (0354-0430), évêque d'Hippone
Bède le Vénérable, saint (0673?-0735)
Grégoire le Grand (540 - 604), pape, saint
Léon IV, pape (790?-855)
Maxime de Riez, saint, évêque (4..-462)
Période
11e siècle
Description
Volume de 126 feuillets de parchemin, inscrits sur deux colonnes de 41 lignes d'une réglure à la pointe sèche. L'écriture est une miniature caroline régulière, mais possiblement de plusieurs mains.
CONTENU
Il s'agit de la seconde partie d'un manuscrite initialement en trois volume comme le suggère la foliotation du XVe siècle ajouté dans ce volume et qui commence à 113, se termine au f. 344, et se poursuit dans le ms. 187 qui commence au f. 345, le premier tome est perdu.
Il s'agit donc d'un homéliaire, c'est à dire d'un recueil des lectures tirées des Pères de l'église, et qui servent à commenter les lectures bibliques (Ancien et Nouveau Testament) lors de la liturgie de la messe.
Ce volume commence au dimanche de Pâque et se termine avec la 6e férie du 7e mois soit le premier samedi de juillet.
La table des homélie a été inscrite au début du volume, et au XVe siècle, on a ajouté au début du volume un index alphabétique des sujets traités dans chacune des homélies avec un renvoie à la pagination et qui vaut aussi pour le ms. 187.
Les feuillets 5, 6 et 126 sont des réparation des XIIe et XIIIe siècles.
DÉCOR
Ce volume compte deux initiales ornée (f. 11v et f. 15) dont l'une n'est pas terminée (f. 11v), et une initiale historiée qui semble elle aussi avoir été laissée inachevée (f. 58).
Le V et le M sont des lettres évidées dont l'espace intérieur est agrémenté de palmettes et dont les déliés se développent en entrelacs, l’extrémité des pattes du M se terminent par des protomés animaux. Ce vocabulaire ornemental n'est pas sans rappeler la production franco-saxone audomaroise du Xe siècle et notamment l’œuvre peinte d'Odbert de Saint-Bertin.
Le style fruste et probablement inachevé de la figure du f. 58 ne permet pas de déterminer une quelconque influence.
Le reste du décor est simplement constitué d'initiales rouges agrémentées de perles.
Ce décor est tout à fait représentatif d'une série de manuscrits copiés pour Notre-Dame de Saint-Omer au XIe siècle, et qui présentent tous les mêmes caractéristiques codicologiques (mss : 2, 3, 29, 79, 187, 189, 194, 718, 775). La mise en page très aérée et et la dominance du décor simplement rubriqué ainsi que les éléments stylistiques des initiales ornées, pointent vers la seconde moitié du XIe siècle, et suggèrent une influence de la production des scriptoria rhénans.
ICONOGRAPHIE
Le Q du f. 58 ouvre une homélie de Grégoire le Grand lue lors de l'office de l’Ascension. Il est habité par la figure du Christ en gloire tenant le livre aux sept sceaux posé sur son genoux de sa main gauche et tenant la main droite ouverte devant lui. Il n'est pas nimbé mais ses cheveux dessinent comme un nimbe derrière sa tête. Il foule au pieds un serpent ailé dont la queue se prolonge en rinceaux feuillus, mais qui semble avoir été rajouté à postériori.
RELIURE
Reliure du restauration du début du XXe siècle, veau blond, décor de filets à froid dessinant des losanges, dos à 5 nerfs, filets à froid en tête, en queue et en pieds de nerfs.
PROVENANCE
"Bibliothecae Blaseanae" inscrit à l'encre sur le feuillet 3.
BIBLIOGRAPHIE
_Splendeurs et lumières des bibliothèques ecclésiastiques audomaroises au Moyen Âge (IXe-XVIe s.), Saint-Omer, 2013, p. 19.