Cet ensemble est constitué de quatre documents fragmentaires hétérogènes
A_ Le premier document est le vestige de quelques cahiers d'un manuscrit sur parchemin inscrit sur deux colonnes de 65 lignes d'une réglure à la mine de plomb. L'écriture est une textualis régulière possiblement d'une seule Le volume présente les caractéristique d'une production d’atelier.
CONTENU
Il s'agit vraisemblablement des Postilles sur le Deutéronome d'Hugues de Saint-Cher. Les Postilles d’Hugues de Saint-Cher offrent un commentaire intégral de l’Écriture à l’usage des prédicateurs. Hugues de Saint-Cher est un personnage majeur de l'exégèse biblique au Moyen Âge. Esprit brillant, il est déjà docteur en droit et bachelier en théologie quand il intègre l'ordre des dominicains à Saint-Jacques de Paris en 1225. L'année suivante il est élu provincial de France. Il le reste jusqu'en 1230 et le redeviendra de 1236 à 1244. Il va beaucoup œuvrer pour son ordre, et est à l'origine de la fondation de nombreux couvent. Il est créé cardinal en 1244 et joue un rôle majeur sur la scène internationale en tant que légat et dans les querelles théologiques de son temps. Il est le premier à travailler, avant 1239, à un grand projet de Concordance de la Bible (achevée vers 1240), véritable ouvrage de référence, où chaque occurrence d'un mot est indexé avec un renvoi aux livres bibliques qui le mentionnent. Il est, par ailleurs, le maître d’œuvre, après 1214, d'un correctoire du texte biblique, pour en améliorer le texte officiel.
DÉCOR
Ce fragment comprend encore deux lettres ornées à antennes, habitées de rinceaux peuplés d'hybrides, typique de la production parisienne de la seconde moitié du XIIIe siècle.
B_Le second document est un cahiers de parchemin inscrit sur deux colonnes de 55 lignes d'une réglure à la mine de plomb. L'écriture est une textualis régulière possiblement d'une seule main. Le volume présente les caractéristique d'une production d’atelier.
CONTENU
Il s'agit des Postilles sur les Paraboles de Salomon d'Hugues de Saint-Cher. Les Postilles d’Hugues de Saint-Cher offrent un commentaire intégral de l’Écriture à l’usage des prédicateurs. Hugues de Saint-Cher est un personnage majeur de l'exégèse biblique au Moyen Âge. Esprit brillant, il est déjà docteur en droit et bachelier en théologie quand il intègre l'ordre des dominicains à Saint-Jacques de Paris en 1225. L'année suivante il est élu provincial de France. Il le reste jusqu'en 1230 et le redeviendra de 1236 à 1244. Il va beaucoup œuvrer pour son ordre, et est à l'origine de la fondation de nombreux couvent. Il est créé cardinal en 1244 et joue un rôle majeur sur la scène internationale en tant que légat et dans les querelles théologiques de son temps. Il est le premier à travailler, avant 1239, à un grand projet de Concordance de la Bible (achevée vers 1240), véritable ouvrage de référence, où chaque occurrence d'un mot est indexé avec un renvoi aux livres bibliques qui le mentionnent. Il est, par ailleurs, le maître d’œuvre, après 1214, d'un correctoire du texte biblique, pour en améliorer le texte officiel.
DÉCOR
Ce fragment comprend encore deux lettres ornées à antennes, habitées de rinceaux peuplés d'hybrides, typique de la production parisienne de la seconde moitié du XIIIe siècle.
Il ne s'agit a priori pas forcément du même manuscrit car la réglure diffère, et on note la présente d'un titre courant sur les feuillets de ce second fragment, alors qu'il n'y en a pas sur le premier.
C_ Le troisième document est un binion de parchemin inscrit à longues lignes sur 34 lignes d'une réglure à la mine de plomb, et qui contient la liste du vinage (Ancien droit seigneurial sur les vins produits ou transportés sur leurs terres) dû par les habitants du bourg de Salency en Vermandois - malheureusement il n'y a pas d'indice sur la seigneurie à laquelle cet impôt était dû. Cependant on note que "li eglise Saint eloi de Noion" apparait au f. 4. Or cette abbaye fait partie des dépendances du chapitre cathédrale de Noyon qui est très certainement le dépositaire originel de ce fragment de censier. D'après l'écriture il pourrait être de la seconde moitié du XIIIe siècle.
D_Le quatrième document est un bifeuillet de parchemin, inscrit à longues lignes sur 47 lignes d'une réglure à l'encre. L’écriture est une bâtarde régulière d'une seule main. il s’agit de quatre page tirées d'un livre de compte concernant versements sur cédules (écrit, établi sous seing privé ou officiel, portant reconnaissance d'une dette, d'un dépôt ou d'une obligation) pour les mois de décembre à juin d'une année non mentionnée (XVe siècle). On y trouve la mention de Jean de Dienat receveur des aides du roi et d’Artois et de Monseigneur le duc de bourgogne pour la guerre, ce qui permet de dater ce document des années 1420-1430.
E_Le dernier document est un acte notarié du 21 octobre 1[3]95, signé par un certain Juliano Viguierii (Jean Viguier ?) clerc du diocèse de Rodez (Ruthen[ensis] dioc[esis]), notaire apostolique et impérial qui a laissé son seing manuel. Il semble concerner principalement un prieuré Saint-Jean de Montarlot ? (Mosterlat). On y trouve également les noms suivants : Symon Isnardi Lector, Isnardus Chayssy, Nicholaus Paytannii, Petrus Moreni, Brullus de Lugduno, Conradi de Alamama (Halberstadt ?), Bertrandus Pastal, Johannes Roberti, Cerrinus Colubi,Johannes Bregaudi lugdunensis, Petro Rogerii, présentés comme fratres conventuales.
PROVENANCE
Ces documents font partie de l'ancienne collection d'Antoine-François Dufaitelle (1799-1857), préposé au chef de l'octroi de Saint-Omer, membre de la Société d'agriculture, du commerce, sciences et arts de Calais et éditeur de l'Indicateur de Calais.
BIBLIOGRAPHIE
Institut de recherche et d'histoire des textes (IRHT-CNRS), «Notice de Saint-Omer, Bibliothèque d'agglomération de Saint-Omer, 1034», dans Stutzmann Dominique (dir.), Saint-Bertin : centre culturel du VIIe au XVIIIe siècle, 2016 (permalink : http://saint-bertin.irht.cnrs.fr/site/php/notice.php?id=Saint-Omer1034&catalogue=st-omer). Consultation du 15/11/2022.