Volume de 250 feuillets de parchemin, inscrits sur deux colonnes de 47 lignes d'une réglure à l'encre et à la mine de plomb.
L'écriture est une cursive régulière d'une seule main. Le copiste a laissé un colophon sur le dernier feuillet : " Hunc librum scripsit frater Bertinus Daman religiosus, sacerdos et professus monasterii Sancti Bertini, in Sancto Audomaro, Morinensis diocesis, ordinis Sancti Benedicti, quem complevit anno Domini Mo. CCCCo. quadragesimo quinto, quinta die mensis martii. Orate pro eo. ".
CONTENU
Il s'agit d'une copie de la troisième partie de la seconde partie la fameuse Somme théologique de Thomas d'Aquin. Cette œuvre, la plus importante de Thomas d’Aquin, constitue une référence majeure de la théologie catholique et de la philosophie chrétienne. Écrite entre 1265 et 1273, elle se donnait pour but de présenter la doctrine sacrée aux débutants en théologie. Divisée en trois parties, elle traite de la façon dont les créatures procèdent de Dieu, du mouvement de l’homme vers Dieu et du Christ comme chemin vers la vie éternelle.
La Tertia pars (III pars) examine 90 questions (+ 99 questions en comptant le supplément) qui vont de « la convenance de l’Incarnation » aux « parties de la pénitence en général ». C'est l'étude du Christ en tant que médiateur et chemin pour remonter à Dieu (de Christo mediatore), c'est-à-dire de l'Incarnation, de ses raisons, des sacrements, de l'Église, etc.
DÉCOR
L'ouvrage s'ouvre sur une grande initiale Q emmanchée et filigranée, les divisions principales du texte sont marquées ensuite par des initiales filigranées, puis par des lettres de couleurs et des pied-de-mouche alternativement rouges et bleus.
NB : les filigranes disparaissent a partir du f. 100.
RELIURE
Refaite au XVIIe siècle, veau brun jaspé, tranches jaspées, dos à 6 nerfs, palettes dorées en tête, en queue et sur les nerfs, caissons fleuronnés, titre doré "TERTIA.PARS D. THOMAE". Le renfort de mors du plat inférieur est en parchemin de remploi. Il s'agit de fragment du légendeir de Saint-Bertin (XIe s.) ici la vie d'Emmram.
PROVENANCE
Ancienne cote de Saint-Bertin et le colophon nous indique que ce manuscrit a été copié par Bertin Damman, entré à Saint-Bertin sous l'abbé Jean Griboval (1425-1457), il termine sa vie aveugle et est enterré dans la chapelle de Saint-Michel.
BIBLIOGRAPHIE
_Staats, Sarah, “A partial reconstruction of Saint-Bertin's late-eleventh-century legendary : Saint-Omer 715, vol. I and its membra disiecta”, Scriptorium, 52, 1998, 2, p. 349-364.
_Institut de recherche et d'histoire des textes (IRHT-CNRS), «Notice de Saint-Omer, Bibliothèque d'agglomération de Saint-Omer, 223», dans Stutzmann Dominique (dir.), Saint-Bertin : centre culturel du VIIe au XVIIIe siècle, 2016.
Lieu du sujet
France : Saint-Omer
Catégories
Enluminure
Manuscrit
Manuscrit > Gardes / claies en parchemin de remploi